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Notes de la rédaction

Bibliographie réalisée par Béatrice Reggio

Texte intégral

Sélection bibliographique d’ouvrages sur la thématique « Baccalauréat professionnel ». Cette sélection a été élaborée à partir de la base de données bibliographiques « Formation-Emploi » du Céreq.

L'émancipation scolaire : pour un lycée professionnel de la réussite

Jellab Aziz
Toulouse (31000) : Presses Universitaires du Mirail, 2014, 332 p., « Socio-logiques ».

1Comment caractériser le lycée professionnel aujourd'hui et quelle place occupe-t-il au sein du système scolaire ? Comment les élèves s'y engagent-ils et y construisent-ils un sens à leurs études et quelles stratégies les enseignants mettent-ils en place afin de favoriser la réussite d'un public provenant majoritairement de milieu populaire ? S'appuyant sur des enquêtes de terrain menées depuis plusieurs années, cet ouvrage aborde les effets de la réforme du baccalauréat professionnel en trois ans, l'émergence des projets de poursuite d'études dans l'enseignement supérieur court, et s'interroge sur le devenir du CAP qui accueille le plus souvent le public scolaire le plus fragile. Prenant le contre-pied des rares recherches sociologiques qui ne pensent l'enseignement professionnel que sous l'angle de la reproduction sociale des rapports de domination, le propos pointe les défis à relever pour une institution qui doit assurer à son public une émancipation scolaire alliant compréhension, accompagnement et exigence intellectuelle.

Les emplois de la vente et du commerce : Quelles évolutions et quelles perspectives pour les deux baccalauréats professionnels ?

Cadet Jean-Paul, Kogut-Kubiak Françoise, Mahlaoui Samira ; Maillard Dominique, Hallier Pierre (collab.) Marseille : Céreq, 2014, 304 p., « Net.Doc, 124 » http://www.cereq.fr/​index.php/​content/​download/​11353/​93477/​file/​netdoc124.pdf

2Comment évoluent les emplois et les métiers de la vente et du commerce ciblés par les bacs pros Vente et Commerce ? Et quelles perspectives en tirer pour ces deux diplômes ? Les commerciaux itinérants ont une activité de plus en plus technicisée », orientée clients ; les vendeurs en magasin tendent pour leur part à se recentrer sur leur cœur de métier, à savoir la relation client, mais le plus souvent sur fond d'intensification du travail ; les télévendeurs/conseillers à distance voient leur activité se complexifier (durcissement des conditions d'exercice, développement de la pratique multicanale...).

Modes d'évaluation dans les diplômes professionnels

Paddeu Josiane, Veneau Patrick
Marseille : Céreq, 2013, 216 p., « Net.Doc ; 116 »
http://www.cereq.fr/​index.php/​content/​download/​9163/​79920/​file/​netdoc116.pdf

3Cette étude propose une analyse comparative des différents modes d'évaluation dans les diplômes professionnels : contrôle en cours de formation (CCF) et ponctuel.Quels repères les enseignants construisent-ils lorsqu'ils évaluent ? Que privilégient-ils ? Les investigations ont porté sur les épreuves professionnelles de deux diplômes emblématiques de la filière industrielle. Elles ont été réalisées dans trois académies et concernaient des enseignants ou formateurs travaillant dans des structures diverses : lycées publics ou privés, GRETA, CFA. La démarche mise en œuvre associe des entretiens avec des enseignants et l'observation d'épreuves. L'étude a été réalisée pour le compte de la Dgesco, Education nationale.

Former, certifier, insérer - Effets et paradoxes de l'injonction à la professionnalisation des diplômes

Maillard Fabienne (dir.)
Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 2012, 252 p., « Des Sociétés »

4C'est au nom de l'amélioration des modes d'accès à l'emploi et de la résorption du chômage que le diplôme a pris une place majeure dans notre organisation sociale, au fil des trente dernières années ». Obligatoirement « professionnel", le diplôme doit désormais préparer à l'emploi, garantir la possession de compétences professionnelles spécifiques, assurer l'insertion professionnelle. Et en faire la preuve. De nouvelles règles s'imposent donc aux diplômes et à ceux qui les élaborent, pour se conformer à ce modèle professionnaliste. Pour autant, de nombreuses questions restent ouvertes : sur le sens des termes en usage, leur traduction pratique dans les politiques publiques ou par les branches professionnelles, ou sur les effets des réformes mises en œuvre pour généraliser la professionnalisation des formations et des diplômes. À partir de ces questions, cet ouvrage invite à une réflexion sur ce qu'engage l'appel à la performance productive imposé aux diplômes : à ceux qui les élaborent, qui y forment comme à ceux qui les détiennent.

Le recrutement des ouvriers qualifiés débutants : le cas des électriciens et des carrossiers

Legay Agnès, Molinari-Perrier Mickaële, Paddeu Josiane, Quintero Nathalie, Séchaud Frédéric (collab.)
Marseille : Céreq, 2011, 44 p., « NEF - Notes emploi formation ; 48 »
http://www.cereq.fr/​index.php/​content/​download/​3295/​34378/​file/​nef48.pdf

5Le recrutement des ouvriers qualifiés débutants ne renvoie pas à des critères de sélection standardisés. Les employeurs se différencient quant à l'importance qu'ils accordent au niveau, à la spécialité et à la voie de formation suivie (scolaire ou apprentissage) ainsi qu'à la réussite au diplôme. C'est ce que montre l'étude de deux cas concrets, la réparation des carrosseries et l'électrotechnique. L'enquête Génération réalisée en 2007 indique en effet que les sortants des baccalauréats professionnels correspondants sont loin d'être les seuls à occuper des emplois de carrossier qualifié et d'électricien.

La société des diplômes

Millet Mathias, Millet Mathias, Moreau Gilles (dir.)
Paris : La Dispute, 2011, 280 p., « L'état des lieux »

6Aujourd'hui, plus de deux millions de diplômes sont attribués chaque année. Dans tous les champs de la société, le diplôme s'est imposé comme allant de soi. L'essor de la scolarisation est en effet allé de pair avec celui du diplôme, qui est devenu peu à peu une injonction et une norme sociale. Celles et ceux qui en sont aujourd'hui dépourvus, les « sans diplômes » sont stigmatisés, voués à une obligation de formation et fragilisés sur le marché du travail. Il est urgent, dès lors, de penser les diplômes autrement que comme des parchemins administratifs : ils ont des histoires et des usages sociaux variés, sont des enjeux de luttes, vivent, meurent et informent sur l'état de notre société et ses visions du monde. A quoi servent-ils ? Comment sont-ils créés ? Quels en sont les enjeux sociaux, politiques ou économiques ? Quelles sont leurs « valeurs » sur le marché du travail ? Y a-t-il trop de diplômes, ou trop de diplômés ? A l'heure de la commémoration pour certains diplômes (le baccalauréat a eu deux cents ans en 2008, le CAP en aura cent cette année), cet ouvrage collectif est une invitation à réfléchir à la manière dont les diplômes et leurs évolutions transforment notre rapport à la société, aux hiérarchies sociales et au marché du travail.

Le baccalauréat : 1808-2008, certification française ou pratique européenne ?

Marchand Philippe
Actes du colloque « Le baccalauréat et la certification des études secondaires, exception française ou pratique européenne ? 1808-2008 », Lille, 14, 15 et 16 mai 2008
Villeneuve-d'Ascq : Revue du Nord ; Lyon : INRP, 2010, 446 p., « Histoire ; 24, Hors-série »

7Défini par le décret du 17 mars 1808 portant organisation de l'université impériale comme un grade obtenu à la suite d'un examen sanctionnant les études secondaires, mais dont la collation relève des facultés, le baccalauréat a été et est toujours contesté, parfois menacé de suppression. Il n'en reste pas moins qu'il est devenu au fil du temps un monument national auquel l'imaginaire collectif `ne cesse de se référer. Pourtant, l'histoire du baccalauréat reste un chantier en friches. Aussi a-t-il semblé opportun d'organiser dans le cadre des manifestations scientifiques commémorant le bicentenaire du décret du 17 mars 1808 un colloque sur Le baccalauréat 1808-2008. Certification française ou pratique européenne ? Les deux conférences introductives retracent la première, les évolutions d'un examen qui a traversé deux siècles en surmontant toute une série de réformes, la seconde, l'ampleur de la mobilisation nécessaire pour organiser un examen qui depuis les années 1960 a changé d'échelle. Les communications sont regroupées autour de huit thèmes : l'entrée dans l'histoire du baccalauréat, le baccalauréat instrument de sélection, la crise du baccalauréat à la fin du XIXe siècle, les extensions du baccalauréat depuis sa création, les relations entre le baccalauréat et les disciplines scolaires, le baccalauréat au féminin, le baccalauréat spécificité française ou certification exportable, les représentations et les imaginaires du baccalauréat. Les textes réunis dans ce volume permettent de mieux connaître l'histoire bien méconnue d'un examen qui reste la pierre angulaire de notre système éducatif.

Où mène le Bac pro ? : Enseignement professionnel et santé au travail des jeunes

Frigul Nathalie, Thébaud-Mony Annie
Paris : L'Harmattan, 2010, 249 p., « Logiques sociales »

8A l'heure où le baccalauréat professionnel connaît sa grande réforme en s'alignant, avec un cursus en trois ans, sur les baccalauréats général et technique, l'ouvrage se propose de revenir sur certains aspects de l'enseignement professionnel. Il s'agit d'abord de l'alternance école/entreprise caractérisée par des périodes de formation en milieu professionnel. Rendues obligatoires avec la création en 1985 du baccalauréat professionnel, elles apparaissent comme une préfiguration des conditions futures d'insertion professionnelle. Une enquête longitudinale de quatre ans, menée par les auteures dans les académies d'Amiens, de Nantes et de Paris, a permis de reconstituer les histoires de formation et de travail de trois classes d'anciens bacheliers professionnels de productique mécanique, une des filières pionnières dans l'application du tutorat d'entreprise et de l'enseignement " ergonomie-sécurité " inscrit dans les programmes dès 1997. Mettant à jour des phénomènes peu étudiés jusqu'alors, en premier lieu les accidents du travail et les atteintes précoces à la santé, les auteures explorent les voies de la construction sociale de l'expérience en santé au travail des jeunes dans la période de transition entre l'année de baccalauréat professionnel et l'entrée en vie active.

Le baccalauréat professionnel : état des lieux avant la réforme

Floriani Céline, Kirsch Jean-Louis, Kogut-Kubiak Françoise, Ménabréaz Michèle, Paddeu Josiane, Gauthier Christèle, Quintero Nathalie
Marseille : Céreq, 2009, 66 p., « Net.Doc ; 57 ».
http://www.cereq.fr/​cereq/​netdoc57.pdf

Etat des lieux et paysage du baccalauréat professionnel avant la reforme 2009, sur le champ industriel - Etude comparée d'un bac pro métier et d'un bac pro transversal : procedure n° men-sg-saamc2-mpa-08.063 Lot 1. Rapport d'étude et synthèse remis le 30 octobre 2009

Legay Agnès, Molinari-Perrier Mickaële, Paddeu Josiane, Quintero Nathalie, Séchaud Frédéric, Béduwé Catherine, Fourcade Bernard, Ourtau Maurice
Marseille : Céreq, 2009, pag. mult.

Avoir vingt ans à l'usine

Eckert Henri
Paris : La Dispute, 2006, 218 p.

9Comment les jeunes ouvriers vivent-ils aujourd'hui leur condition ouvrière ? De l'école à l'usine le chemin est long : à travers les récits d'itinéraires scolaires et professionnels de jeunes ouvriers, se dégage une trame donnant sens à leur cheminement. Articulée autour des moments clefs de l'entrée dans la vie ouvrière, l'analyse montre les forces à l'œuvre dans les processus de transmutation de l'homme en ouvrier : depuis le temps d'avant, avec l'école, en passant par les différentes transitions professionnelles jusqu'à l'entrée à l'usine. La production industrielle impose contraintes et formes de contrôle sophistiquées. L'usine exige discipline et résistance pour tenir son poste sur la chaîne. Sans enthousiasme et avec un réalisme froid, la plupart des jeunes gens acceptent d'entrer dans une carrière ouvrière.

Baccalauréat : à qui profite la démocratisation ?

Larue Jean-Paul
Paris : L'Harmattan, 2005, 299 p., « Logiques sociales »

10L'objectif des 80 % d'une classe d'âge au niveau du baccalauréat a rencontré une large adhésion dans l'opinion publique. Entre 1985 et 1995, la proportion de bacheliers a doublé et aujourd'hui malgré un léger tassement, 6 jeunes sur 10 obtiennent leur baccalauréat. L'ouvrage, tiré d'une thèse de doctorat soutenu en 2003, analyse les conséquences sociales de cette évolution. L'augmentation des taux d'accès aux baccalauréats a-t-elle entraîné une réduction des écarts sociaux de réussite et par conséquent un mouvement de démocratisation scolaire ? Cette démocratisation scolaire a-t-elle à son tour entraîné une démocratisation sociale ? L'ouvrage tente de répondre à ces deux questions clefs en analysant le parcours scolaire de milliers d'élèves, depuis l'entrée au cours préparatoire jusqu'à la fin de la formation initiale.

« Déclassement » : de quoi parle-t-on ? A propos de jeunes bacheliers professionnels, issus de spécialités industrielles...

Eckert Henri
Marseille : Céreq, 2005, 38 p., « Net.Doc ; 19 »
http://www.cereq.fr/​cereq/​netdoc19.pdf

11Ce document est extrait d'un rapport remis au Commissariat général du Plan en mars 2004.

Après le bac professionnel ou technologique : la poursuite d'études jusqu'au niveau III et sa rentabilité salariale en début de vie active

Moullet Stéphanie
Marseille : Céreq, 2004, 26 p., « Net.Doc ; 2 »
http://www.cereq.fr/​cereq/​netdoc2.pdf

Les patrons, l'Etat et la formation des jeunes

Moreau Gilles (éd.), Agulhon Catherine, Baudelot Christian, Beaud Stéphane, Briand Jean-Pierre, Brucy Guy, Caillaud Pascal, Eckert Henri, Frigul Nathalie, Kergoat Prisca, Maillard Fabienne, Prost Antoine, Robert André D., Suteau Marc, Tacaille Daniel, Tanguy Lucie, Thébaud-Mony Annie, Troger Vincent
Paris : La Dispute, 2002, 243 p.

12La formation professionnelle accueille, en France, un million de jeunes. Elle les prépare, en lycée professionnel ou en apprentissage, à devenir les ouvriers ou les employés de demain. Sa légitimité est aujourd'hui fortement discutée : par les entreprises, qui privilégient l'expérience et l'adaptabilité ; par l'Etat, qui promeut un allongement de la scolarité ; et par les jeunes eux-mêmes, qui se détournent des métiers d'exécution. Ce livre propose un bilan en réunissant historiens, sociologues et juristes spécialistes de la formation professionnelle qui interrogent l'histoire, les politiques publiques, la formation, les formateurs et l'insertion des jeunes.

Vers la redéfinition de la spécialisation des diplômes professionnels ? Le cas des baccalauréats professionnels pour les activités de conduite des systèmes de production complexes

Marquette Christian
Centre d'études et de recherches sur les qualifications (France), Marseille : Céreq, 2002, pag mlt.

L'ouverture de l'accès au baccalauréat et insertion des jeunes : enseignements et pistes ouvertes par Génération 92

Thireau Véronique
Centre d'études et de recherches sur les qualifications (France), Marseille : Céreq, 2001, 44 p. http://www.cereq.fr/​cereq/​gene92/​wp13.pdf
Notes de travail : generation 92.

13Les baccalauréats technologiques et professionnels ont été créés en réponse à la demande des professionnels. Les premiers, nés en période de croissance, ont alimenté l'économie en technicien. Les seconds, créés dans une conjoncture difficile, devaient corriger les faiblesses et les dérives du précédent, problèmes d'orientation et poursuite d'études. Qu'en est-il aujourd'hui de l'insertion des sortants de ces deux filières et dans quelles conditions entrent-ils sur le marché du travail ? Les résultats de l'enquête Génération 92 permettent de décrire les parcours d'entrée dans la vie active entre 1992 et 1997 de ces jeunes issus des spécialités tertiaires et industrielles. Ils fournissent aussi des éclairages sur les mobilités de ces débutants du point de vue des catégories sociales et des secteurs d'activité.

Les diplômes professionnels en Allemagne et en France. Conception et jeu d'acteurs

Möbus Martine, Verdier Eric (éd), Koch Richard, Bouyx Benoît, Kirsch Edith, Drexel Ingrid, Jobert Annette, Tallard Michèle ; Hilbert Josef, Weber Hajo, Fourcade Bernard, Ourtau Maurice, Kutscha, Günter, Veneau Patrick, Kuda Eva ; Marquette Christian, Liaroutzos Olivier, Hancke Bob, Soskice, David, Méhaut Philippe
Paris : L'Harmattan, 1997, 313 p.

14Un collectif de chercheurs franco-allemand propose une analyse de la construction des diplômes professionnels dans ces deux pays. En effet, l'importance de ces formations dans la structure du système éducatif, dans la construction des identités professionnelles et leur influence sur le fonctionnement du marché du travail en font un terrain de choix pour examiner les conceptions de l'action publique qui les sous-tendent. Trois contributions présentent l'organisation structurelle des diplômes professionnels avec les questions que posent le champ et le rythme des réformes au cours des trente dernières années. Du côté allemand, la question de l'arrivée croissante de jeunes issus de l'enseignement supérieur dans les formations duales est examinée. Pour la France, ce sont les effets de l'accélération de la croissance des taux de scolarisation au-delà de 16 ans et l'accroissement du nombre de jeunes préparant un baccalauréat professionnel qui posent la question de l'homogénéisation progressive des formations. Le lien entre la formation et le travail est vu à travers la construction des référentiels de formation et l'axe de développement des diplômes : spécialisation ou transversalité. La dernière partie de l'ouvrage souligne les dimensions sociétales de la question.

L'enseignement technologique et professionnel

Bouyx Benoît
Paris : CNDP ; Paris : La Documentation française, 1997, 112 p., « Systèmes éducatifs »

15Intégré au système éducatif depuis 1959, l'enseignement technique et professionnel a dû remplir la double mission de récupérer les jeunes en difficulté dans l'enseignement général et leur donner une qualification permettant d'accéder au marché du travail. Son histoire est retracée jusqu'en 1980, période de la fin du plein-emploi. A partir de cette époque, la formation professionnelle a suscité de nombreux débats et connu des évolutions significatives, conditions de sa survie. La suppression du palier d'orientation en fin de cinquième, la rénovation du niveau V et la création du baccalauréat professionnel constituent quelques exemples de ces importantes transformations. Trois problématiques restent cependant posées. Comment éviter que les jeunes bacheliers professionnels ou technologiques poursuivent leurs études ? Le système éducatif est-il encore capable d'offrir une qualification et un accès au marché du travail aux titulaires d'un CAP ou d'un BEP ? Que deviendront les jeunes qui n'atteignent pas le niveau V ?

Les baccalauréats professionnels : un espoir ou un leurre ?

Figeat Madeleine
INRP - Institut national de la recherche pédagogique, Paris : INRP, 1996, 143 p., « Politiques pratiques et acteurs de l'éducation »

16Quatrième et dernier volet de la recherche « les formations alternées et le marché du travail : vers une nouvelle redistribution des lieux et pratiques de formation ? », cette enquête met en évidence la spécificité de deux baccalauréats professionnels dans leurs composantes pédagogiques, sociales et professionnelles : les baccalauréats productique-mécanique et commerce-services. Réalisée par entretiens auprès d'élèves, enseignants et tuteurs, l'enquête tend à montrer qu'au-delà des différences fondamentales liées à la spécificité sectorielle, il existe des similitudes propres au « label » bac pro. En effet, un ensemble de contraintes (manque de disponibilité des tuteurs, secrets de fabrication) ne permet pas à la formation d'atteindre ses objectifs essentiels : la maîtrise des fonctions de commande numérique pour les premiers, de la gestion-comptabilité et du chiffre d'affaire pour les seconds.

Bacheliers professionnels au travail. L'exemple des industries de biens d'équipement

Veneau P., Chuard D., Cohen V., Gremillet M, Mouy Ph.
France, ministère de l'Éducation nationale. Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance, DEPP, Dédicataire. – Marseille : Céreq, 1995, 153 p., « Documents. Série Évaluation ; 110 »

17Quel rôle joue le baccalauréat professionnel dans l'organisation du travail, quelles missions confie-t-on aux jeunes issus de ces formations, la réalité du travail en entreprise conforte-t-elle les analyses qui ont prévalu à la création du diplôme ? Autant de questions auxquelles l'enquête essaye de fournir des éléments de réponses. Pour cela l'étude privilégie l'analyse du travail effectué par ces bacheliers professionnels. Par-delà le repérage des emplois (statut, classification, salaire) qu'occupent ces diplômés, l'enquête s'attache d'abord à rendre compte de leurs activités dans le travail. C'est-à-dire des fonctions que remplissent ces diplômés, de leur champ d'activité, de leur marge opératoire et des limites de leurs compétences. Les situations sont variées selon les secteurs d'activités des entreprises, leurs tailles et les diverses spécialités de formation des jeunes. Mais les observations menées dans trente-six entreprises permettent de dire qu'il y a un fort décalage entre ce que les concepteurs du diplôme avaient prévu et les tâches effectivement confiées aux détenteurs d'un des baccalauréats professionnels concernés. De même, les emplois auxquels devaient accéder ces jeunes : « techniciens d'atelier », sont encore peu nombreux. La mobilité professionnelle que connaissaient ces jeunes les amène plutôt à quitter la fabrication pour travailler dans les différents services techniques (contrôle/essais, gestion, études..., par exemple).

Modes d'usage par les entreprises des BEP et du baccalauréat professionnel de la filière bureautique. : Volume 1 : Tertiaire administratif, actualisation de la filière professionnelle de formation. Volume 2 : les métiers de base du tertiaire administratif. Les employés administratifs, les secrétaires, les assistants de comptabilité

Liaroutzos Olivier (éd.), Mériot Sylvie-Anne, Eckert Henri, Fournié Dominique, Fournier Christine, Hallier Pierre, Kirsch Edith, Kirsch Jean-Louis, Vergnies Jean-Frédéric
Marseille : Céreq, 1995, 154 p. + 133 p.

18La Direction des Lycées et Collèges a confié au Céreq une étude d'évaluation de la filière de formation professionnelle bureautique. Les résultats confirment la solidité des emplois du secteur tertiaire administratif ainsi que le maintien des deux principales spécialités : le secrétariat et la comptabilité. Cependant, le premier niveau d'intervention administrative, de nature généraliste, est le plus menacé. Par ailleurs, sont observées des difficultés croissantes d'insertion pour les jeunes sortant du système éducatif au niveau V (BEP Communication Administrative et Secrétariat et BEP Administration Commerciale et Comptable). Le baccalauréat professionnel bureautique, quant à lui, paraît adapté aux exigences des entreprises grâce aux avantages de l'alternance en particulier. Toutefois, il est de plus en plus concurrencé par le BTS, même pour les emplois précaires.

Revue Formation Emploi, « Baccalauréat professionnel » : numéro spécial 49, janvier-mars 1995, 141 p

Les lycées professionnels. Le CAP, le BEP, le baccalauréat professionnel

Solaux Georges
Paris : Hachette, Paris : CNDP, 1994, 110 p, « Ressources formation. Série Enjeux du système éducatif »

19En trente ans, les CET (Collèges d'Enseignement Technique) sont devenus des LP (Lycées professionnels) et ils apparaissent réellement comme l'un des éléments dynamiques du système éducatif français. Ils accueillent aujourd'hui 700 000 élèves en France et tentent d'exister au-delà de l'image négative qu'on a longtemps eue d'eux. L'ouvrage rappelle cette évolution, souligne les mutations importantes, développe la méthode de construction des diplômes et propose ainsi une analyse des problèmes auxquels sont confrontés ces établissements. Manquent à ce tableau les enseignants dont l'examen des formations et des pratiques pédagogiques demanderaient une étude réellement spécifique.

Education, société et politiques. Une histoire de l'enseignement en France de 1945 à nos jours

Prost Antoine
Paris : Seuil, 1992, 226 p., « XXème siècle »

20L’ouvrage regroupe une série d'études sur l'histoire de notre éducation depuis la Seconde Guerre mondiale : le nouveau statut de l'enfant, les mutations de notre système scolaire à travers les réformes successives, la crise de 1968, la crise de 1984..., autant de matériaux indispensables à la compréhension d'un « cas français » toujours problématique.

Les sortants d'un baccalauréat professionnel en 1990 confrontés aux tensions sur le marché du travail. Une comparaison avec les sortants de 1988

Eckert Henri
Centre d'études et de recherches sur les qualifications (France), Marseille : Céreq, 1993, 26 p.

21Le comportement des sortants d'un baccalauréat professionnel en 1990 s'écarte de celui des sortants de ce diplôme en 1988. On enregistre un tassement du taux de poursuites d'études alors même qu'ils étaient aussi nombreux (un tiers environ) à chercher à améliorer leur qualification professionnelle. La poursuite d'études en STS est la plus fréquente ; le taux de succès deux ans après le baccalauréat professionnel est de 40 %. La cohorte 1990 a rencontré des difficultés plus importantes sur le marché du travail, malgré un accès plus rapide dans le premier emploi. En fin de période les pourcentages d'individus en recherche d'emploi parmi les sortants directs sont plus élevés. Ces évolutions sont, pour une part non négligeable, à mettre en rapport avec la dégradation de la conjoncture économique, mais aussi, pour une autre part, avec les bouleversements dans la composition de la population des sortants d'un baccalauréat professionnel d'une cohorte à l'autre. Par rapport à ceux de 1988 en effet, les sortants d'un baccalauréat professionnel en 1990 sont plus âgés, ils proviennent plus souvent d'une spécialité tertiaire et les jeunes femmes sont plus nombreuses.

Devenir scolaire et professionnel de la première promotion des bacheliers professionnels

Guilliet Béatrice, Thiesset Christine
Paris : Céreq, 1990, 70 p., « Documents de travail ; 56 »

22Le baccalauréat professionnel a d'abord été conçu pour permettre une entrée directe dans la vie active, mais il autorise comme tout baccalauréat, la poursuite des études dans l'enseignement supérieur. La première promotion de bacheliers professionnels sortis en 1987 et enquêtés en septembre 1989 confirme bien la vocation première de ce diplôme : l'insertion professionnelle. En effet, si 30 % de ces bacheliers ont entrepris des études supérieures, seuls un tiers d'entre eux ont obtenu un diplôme de niveau III (en général un BTS). L'insertion professionnelle de ceux qui sont entrés directement dans la vie active a été très rapide : 93 % occupent un emploi en moins de six mois. Ce sont souvent des emplois précaires et peu qualifiés, mais dont la situation s'améliore rapidement.

23Les spécialités de baccalauréat professionnel qui ont été étudiées sont :

24- maintenance des systèmes mécaniques automatisés (MSMA),

25- maintenance de l'audiovisuel électronique (MAVELEC)

26- vente-représentation.

27Les non-bacheliers ont une insertion professionnelle aussi rapide mais une évolution de carrière moins favorable. A la date de l'enquête, 20 % d'entre eux sont au chômage contre 7 % pour les diplômés.

Dossier bac professionnel. L'environnement économique et juridique

Maury J.-M., Bujoc S., Scaramuzza M.
Paris : Foucher, 1990, 174 p.

Niveau IV de formation et développement des baccalauréats professionnels

Kirsch Jean-Louis, Hillau Bernar, Guilliet Béatric, Pottier François, Verdier Eric, Béduwé Catherine, Bercot Régine
France. Ministère de l'Éducation nationale, Dédicataire, Paris : Céreq, 1989, pag. mult.

28S'interroger sur le développement des baccalauréats professionnels implique nécessairement une démarche d'anticipation. En effet, les données statistiques ne révèlent aucune béance qui justifierait a priori l'existence de ces nouveaux diplômes et spécifierait la place qu'ils doivent occuper. Par contre, il est possible de préciser des transferts de la population active qui affecteraient nécessairement cette filière et ses diplômés. Tel est l'objectif de ce dossier qui s'efforce de définir et de resituer, dans leur contexte général, le développement du niveau IV de formation et les nouveaux modes de mobilisation des compétences dans l'appareil productif. Ceci permet de décrire des situations plus ou moins contrastées pour lesquelles la mise en place de baccalauréats professionnels n'a pas les mêmes implications, ne prend pas la même signification et n'entraîne pas les mêmes conséquences.

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Pour citer cet article

Référence papier

« Bibliographie  »Formation emploi, 131 | 2015, 189-200.

Référence électronique

« Bibliographie  »Formation emploi [En ligne], 131 | Juillet-Septembre 2015, mis en ligne le 15 octobre 2017, consulté le 29 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/formationemploi/4520 ; DOI : https://doi.org/10.4000/formationemploi.4520

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